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SENEGAL : Les espoirs d’une élection. 

L’élection présidentielle du Sénégal du 24 mars 2024 a rendu son verdict. Les rideaux ont baissé et le Sénégal ouvre une nouvelle page de son histoire. Le jeune Ousmane SONKO a remporté son duel face à Macky Sall. Les résultats des urnes et le comportement exemplaire du Conseil constitutionnel indiquent clairement que le Sénégal a réussi le pari de la démocratie. C’est nouveau et surtout salutaire dans ce contexte. Cette démocratie qui tanguait depuis l’annonce de Macky Sall du 3 juillet 2023 de ne pas se représenter pour un autre mandant a laissé planer le doute. Les supputations de l’ex-président Macky Sall face à l’arrogance maîtrisée et la détermination de O. Sonko confirment bien que le principal opposant faisait peur au pouvoir en place. Le régime de Sall avait tout à gagner à l’évincer certes, mais la méthode employée, digne de l’époque soviétique qui continue de pourrir la démocratie en Afrique, n’a pas eu raison cette fois. La mobilisation de la jeunesse aura joué un rôle dans la volonté populaire d’en finir avec un système qui ne répondait plus aux idéaux d’un Sénégal constitué à 76 % de jeunes. 

La lutte contre la pauvreté et la corruption institutionnelle seront des indicateurs de confiance que le nouveau pouvoir tentera de corriger rapidement. Maintenant, il ne s’agira pas de faire le tour des places de campagnes, mais de convaincre. Le tandem Diomaye Faye -Sonko doit s’activer pour la constitution d’une majorité présidentielle. Cela ne devrait pas poser problème au regard de la tendance observée depuis 2017. Les élections législatives d’août 2022 remportées d’une seule une voix par la coalition présidentielle devrait s’effriter. De 125 députés en 2017, seuls 82 députés constituent la majorité en avril 2024. 

Dans cette nouvelle phase de la démocratie et surtout des stratégies de développement, chacun doit connaître son rôle par cœur. Ni le premier ministre Sonko, ni le Président élu Diomaye Faye n’a le droit de s’écarter du programme premier proposé au peuple sénégalais. Leur marque doit être conforme aux aspirations du peuple au risque de décevoir et de ruiner les espoirs d’un progressisme tant attendu. En affirmant en 2023 que « si l’on doit mener un combat, il faut qu’il soit définitif », Ousmane Sonko et son « petit frère » B. Diomaye Faye incarneront-il vraiment la rupture tant attendue?

 

Dr. Daouda KABORE 

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